Collab’ L.E. Cerne Noir Tufting X Oré Urban Art
Collab Oré Urban Art X L.E. Cerne Noir : The article :
La collab Oré Urban Art, donc…
Ca fait déjà plusieurs semaines que je vous promets cet article ! Je ne suis donc pas très en avance. Mais je suis créatrice de tapis en tufting, moi ! Je ne suis pas grand reporter !
En tout cas, on y est, l’article est bel et bien là et je vais vous raconter l’aventure de ma toute première collaboration avec un artiste, j’ai nommé : Oré Urban Art.
Honneur, aux invités : pour ceux qui ne le connaissent pas, voici une présentation du graffeur caennais :
Oré Urban Art, c’est qui ?
Oré, de son vrai prénom Jean-Luce … (non, bah non ! C’est pas pour rien qu’il a un pseudo et puis, j’suis pas une balance ! 😉 )
Allez, on recommence plus sérieusement : Oré est un graffeur des 90’s qui débute le graffiti très jeune. Après quelques années, à peindre sur les murs de l’espace public, et plusieurs voyages au Mexique, il se passionne pour la culture maya. Plus précisément, pour le Quetzalcoatl. Mélange d’oiseau et de serpent à sonnettes, son nom est la combinaison des mots “quetzal”, qui signifie “oiseau” et “coatl” : “serpent”. Quetzalcoatl était le dieu des vents et de la pluie, et le créateur du monde et de l’humanité, et Oré en a fait sa signature. A partir de là, partout où il est passé (car je peux vous dire qu’il tient pas vraiment en place !) il y a déposé sa marque. Sous diverses formes : pochoirs, bombe aérosol, découpe de bois,… et maintenant tapis en tufting ! (mais c’est moi qui l’ai fait !)
Depuis 2011, il pratique également le land art qui vise à créer une œuvre en utilisant le cadre et les matériaux de la nature.
Bien sûr c’est un résumé de résumé de l’œuvre d’Oré. Je t’invite à aller le découvrir plus largement sur les liens que tu pourras trouver tout au long de l’article.
Pourquoi choisir Oré pour une Collab’ ?
La toute première raison est que mes designs sont fortement inspirés du Street-Art. Donc quoi de plus logique que de choisir un graffeur ! Histoire de placer le décor pour mon récent public.
La deuxième raison : c’est un graffeur NORMAND, caennais. “Normandy, to the life to the death”. ( ne prenez jamais mes phrases en anglais trop au sérieux !) Un soupçon de solidarité chauviniste ! Et puis, j’ai été étudiante à la faculté de Caen, la mif quoi ! (non mais n’importe quoi !)
Et surtout, parce que je trouvais que son univers parlait au mien. Les couleurs franches et tranchées. Les lignes épaisses et noires. Son graffiti emblème qu’il a apposé dans tellement de villes, de pays où je suis allée, ce qui laissait l’impression de s’être raté de peu. Et bien sûr, de l’admiration pour son travail. Je choisis toujours de demander des collaborations à des “plus grosses pointures” que moi. C’est une manière de me mettre sous pression, de me tirer vers le haut et de challenger mon savoir-faire. Je désire progresser et être en perpétuel mouvement. Ne pas dormir sur mes acquis afin de ressentir le plus souvent possible de la satisfaction dans mon travail. ( Han l’egocentrique, la meuf !! )
La Collab’ : La requête :
Je contacte Oré par MP sur Insta, pour lui proposer une collaboration. Il me répond ( Et ce n’est déjà pas si mal ) qu’il ne voit pas bien comment on peut collaborer mais il veut bien qu’on se rencontre à son atelier. Une fois qu’il comprend que je vais faire 1h30 de route pour venir le voir, il me prévient qu’il ne me promet rien pour la suite, et je trouve ça hyper cash, hyper correct !
Nous faisons donc connaissance quelques temps après, à la Centrifugeuz. Pour l’occasion, j’ai apporté quelques tapis de ma confection et j’arrive donc devant lui, chargée comme un âne. Il est intimidant le monsieur ! Il est grand, il a un regard intense et il ne parle pas pour rien dire . Alors comme à mon habitude quand je me sens nerveuse et impressionnée : j’ai un débit de paroles qu’aurait probablement un écureuil sous caféine, s’il pouvait parler (Tic et Tac étaient-ils sous caféine ?!) Je lui parle donc du tufting, lui montre mon travail, ses textures, ses finitions,…et quand il me demande comment j’imagine une collab; et que je lui réponds que je me vois tufter son graffiti de serpent à plumes. Là, je sens qu’il se dit : “Ah ouais, ça pourrait être cool d’avoir mon graff’ en tapis chez moi”.
La Collab’ : l’Histoire Vraie !
Youhou ! Collab Oré Urban Art : c’est parti, il est ok! Pour la suite, ça va plutôt vite à raconter. Parce que travailler avec Oré est simplissime. Il est clair et direct : oui, non, tu peux changer ça ? Je suis ok pour ci.
( “Holala mais c’est bon, arrête un peu de lui faire 20 000 compliments ! Il va repeindre ta maison gratos ou quoi ?”
Alors, euh, non, parce qu’il n’est pas peintre en bâtiment mais graffeur, et en plus, j’ai pas de maison !
N.B. Toutes ces petites parenthèses de dialogues sarcastiques, écrites par moi-même, existent en attendant que j’ai suffisamment de followers sur les réseaux pour avoir mes propres trolls et haters. Merci de votre compréhension. )
Je fais quelques petites retouches sur son design pour adapter aux contraintes techniques du tufting. Oré fait le choix des couleurs. Et en route pour la création. En tout, il m’aura fallu trois semaines, avec de vraies bonnes journées de taf. La difficulté technique sur ce tapis étant de faire des lignes le plus propre et droit possible. Donc je commence par les contours noirs que je découpe au fur et à mesure. Ce qui m’a été bien utile au moment des finitions de précisions qui m’ont tout de même occupée de nombreuses heures.
Au final, je suis contente du résultat mais j’attends l’avis d’Oré pour me satisfaire pleinement.
Mesdames et Messieurs : La cour !
Affaire Collab Oré Urban Art, Délibéré du jury :
Je pars livrer le tapis Quetzalcoatl (qui est un tapis de sol) à Oré, qui est en plein travaux. Comme d’hab, pas de chichis ! c’est un peu comme si tu passais en coup de vent, faire un coucou à ton grand frère.
Je suis à la fois impatiente de lui offrir et en même temps, ça me fait bizarre de le laisser ( mon bébé que j’ai peaufiné, et peaufiné, et repeaufiné ) Verdict : Il est tout à fait content aussi. Sa moitié est là également et me complimente sur le coté clean des finitions. Je suis refaite !
Tout le monde est heureux ! Happy end total ! Du coup, je me mets à chanter, et il se trouve que le mec qui dirige le casting de The Voice est là… Non, pas du tout, tu es quand même un peu naïf : On a bu un p’tit café et je suis repartie.
Suite à ça, nous avons fait une publication commune sur Instagram qui m’a valu une belle augmentation de visibilité et de prise de contact. Moralité : osez demander ! Y’a pas de risque à le faire. Au pire, tu risques de rester là où tu es déjà. Au mieux, tu vis une expérience sympa.
Je ne peux finir cet article qu’en remerciant très sincèrement Oré. Merci de m’avoir permise de tufter ta signature. Merci de m’avoir fait profiter de ta notoriété, pour me soutenir. Merci d’avoir été une personne de parole. A une prochaine, j’espère.
Et vous, les lecteurs, à bientôt ! (Oui, bah si c’est comme la dernière fois, ça va pas être bientôt, bientôt, hein !)